Apple annonçait ses résultats trimestriels hier. Rien que 54 milliards de dollars de chiffre d'affaire, ce qui est à lui seul une partie de la dette de la Grèce, mais passons.
Apple a été sanctionnée pour avoir seulement atteint ses objectifs, ne pas les avoir explosés. Ainsi va le capitalisme.
Pourtant, le journalisme garde ses traditions.
Ainsi, dans la couverture de cette annonce par le journal français Les Echos, que cela soit de leur correspondant aux états-unis, ou de la rédaction française, pas la moindre mention du léger problème fiscal entre Apple et la France, que l'on pourrait d'ailleurs généraliser au monde entier.
A savoir que Apple transfert son chiffre d'affaire dans des paradis fiscaux, et payent le résidu en Irlande.
Ce qui fait que Apple ne paye pas d'impôt en France.
Ni de TVA d'ailleurs car le prix est gonflé en euros pour que le prix public moins la TVA donne le prix converti depuis la somme en dollars.
Mais de tout cela nous ne saurons rien.
Imaginez l'espace d'un instant que Apple, pour payer ses impôts partout dans le monde, se retrouve à annoncer le même chiffre d'affaire, mais un bénéfice moitié moindre. Quelle serait la réponse des spéculateurs ?
Ce qui me plait c'est que papa Marx doit bien rigoler, car on voit là la purge habituelle dans un système capitaliste, à savoir que Apple est poussé à la fuite en avant, et que cette fuite en avant n'est pas humainement soutenable, d'où l'inéluctable retour de baton. Et quand Apple, parce que ces gens sont en bourse, se soumettent à la possibilité de spéculations massives, il ne faut pas s'étonner du résultat.
Tout ceci serait drôle si la France n'avait pas si crucialement besoin des impôts non payés de Apple (et les autres).
Nicolas Sarkozy a annoncé en 2008 un ordre nouveau. Je l'attends toujours...