Les dirigeants de Google et Facebook ont publié chacun un déni des faits qui leur sont reprochés, au moment même où sortent des articles factuels détaillant le programme PRISM, c'est-à-dire rendant ridicule l'attitude de ces dirigeants qui sont eux pour le coup des négationnistes. J'espère qu'ils seront d'ailleurs foutus dehors par leurs actionnaires.
L'astuce que ces dirigeants utilisent pour nier ce qui se passe est de prendre des cas de figure très précis. L'astuce est rhétorique, car elle consiste à mentir par omission, omettre volontairement un autre type d'accès. Après tout, qu'est-ce qui empêche Google, Facebook et les autres d'avoir ouvert un compte super-user au NSA, qui permet donc au NSA de consulter tout ce qu'ils veulent dans les bases de données comme n'importe quel employé de Google, Facebook, etc. ? Il ne s'agirait là en aucun cas d'un "backdoor" puisque ce serait un compte officiel.
Par ailleurs, le déni des dirigeants ne vaut pas grand chose quand on sait, par ailleurs, que ce programme secret ordonne ces dirigeants de ne pas en parler. Ils sont donc techniquement obligés de nier son existence.
J'attends pour ma part que les activistes qui ont là une occasion de faire un printemps américain, de boycotter ces services pendant des jours entiers, punir qui utilisent ces services quand même en n'en faisant plus des amis, etc., et évidemment en mettant en avant l'hébergement privé des données en lieu et place de cette centralisation folle. On voit bien que les états-unis n'ont rien à envier à la Chine sur ce point, pays pourtant si décrié comme contraire à la démocratie et aux droits de l'homme...
On comprend mieux, à l'aune de ces faits, pourquoi les américains qui sont derrière tout ça n'ont que le mot démocratie à la bouche. Rhétorique.