La révélation de cet espionnage mondial donne à réfléchir. Par exemple, mon opérateur ADSL, qui est Orange, m'a envoyé un courrier il y a peu titré : wifi partagé J-30.
Je vois de prime abord dans ce titre comme un ultimatum. Je n'ai rien demandé à Orange et il va se passer quelque chose dans 30 jours.
C'est Orange qui annonce que ma livebox va être automatiquement partagée, plus exactement que la bande passante que je paye va être rendue disponible auprès de quiconque dans le coin qui tenterait de s'y connecter (ordinateur, smartphone, tablette, ...), gratuitement pour lui. Et je n'ai rien à faire pour ça, tout va se faire tout seul.
Ah bon?
Lorsque j'ai signé un contrat ADSL chez Orange, c'était une connection internet pour mon logement. D'ailleurs le contrat est associé à un numéro de téléphone. Si Orange change les règles, sans mon consentement, cela veut dire que je ne maîtrise même plus l'appareil qui me permet de me connecter à internet, et que par ailleurs le contrat qui me lie à Orange n'a plus aucun sens.
Evidemment il y a un échappatoire, c'est de désactiver le wifi. En tout cas pour l'instant, car qui sait peut-être que bientôt une mise à jour de la livebox (faite sans consentement là aussi, au nom de la qualité de service bien entendu...) pourrait activer le wifi par défaut. Et Orange trouvera bien l'argument pour dire que la livebox fonctionne mieux si le wifi est activé.
Bref, je conclue que le monde internet est en train de s'écrouler sous mes pieds. Il y a une bonne nouvelle là-dedans, c'est que ma volonté d'écrire des programmes sur mon ordinateur, pour les voir fonctionner, est restée intacte depuis 30 ans. Et si un jour, le respect de ma vie privée m'oblige à me passer d'ADSL, cela sera sans remord.