Durant toute la crise financière, on ne nous a jamais parlé de Clearstream, la chambre de compensation européenne, et pourtant on parle maintenant de Clearstream dans le cadre d'une enquête pour trafic d'argent sale, mais évidemment uniquement parce que derrière tout ça on veut diaboliser et punir l'Iran.
Clearstream aurait pourtant dû être la star de la crise financière, puisque en trant qu'entre-metteuse des banques partout dans le monde, elle a non seulement un point de vue unique sur la liquidité bancaire (on a parlé de crise de liquidité pendant plusieurs années), mais aussi dans le but de faire fonctionner le marché interbancaire.
Au coeur de la crise, Clearstream n'est jamais apparue. Il faut dire que l'affaire Clearstream Villepin-sarkozy a beaucoup fait pour faire diversion et que le pouvoir n'a jamais jugé utile de financer ne serait-ce qu'un seul reportage sur la compensation bancaire.
Mais là, comme c'est l'Iran qu'on vise, on se demande d'ailleurs ce que peuvent reprocher les américains aux iraniens étant donné que les iraniens ont subi la guerre d'Irak pendant 10 ans sur la seule volonté des américains, ils ont donc payé pour voir. Mais il faut croire qu'il y a d'autres forces à l'oeuvre pour sanctionner le peuple iranien à l'infini, dans une logique religieuse et béliqueuse (suivez mon regard) sans aucune raison.
Alors on sort opportunément Clearstream du chapeau, qu'on fait passer pour l'occasion pour une passerelle opaque de l'argent sale mondiale. Mais on n'ira pas voir qui utilise ou a utilisé Clearstream, car il faut bien se demander comment les révolutions arabes sont financées par les américains sans que cela se voit facilement. A bon entendeur...