Le gros problème que j'ai avec SwissLeaks, c'est que d'une part les éléments dont nous disposons montrent que tout ceci est non pas la conséquence d'un lanceur d'alerte précurseur d'Edward Snowden, mais la conséquence de l'activisme casseur de bras des états-unis face à quelques banques suisses qui ont cru qu'elles pourraient passer entre les gouttes. Et d'autre part que la seule solution que l'on pense crédible est, roulement de tambours, une fiscalité européenne.
Il se trouve que l'échelle européenne est une première étape de la gouvernance mondiale. C'est d'ailleurs pourquoi j'expliquais il y a quelques jours la très douteuse mise en valeur de cet universitaire qu'est Thomas Piketty dans les médias.
Ce n'est donc certainement pas sans raison que le capital rend possible la divulgation de morceaux de l'affaire dans un grand journal subventionné par l'état (Le Monde), ainsi que le passage dans de nombreux médias du faux lanceur d'alerte Hervé Falciani.
Il eut été bien plus humain, bien plus crédible à mon sens, que les fichiers soient mis à disposition sur internet pour que chacun se fasse une idée de l'argent qui circule dans les milieux du show bizz, du business, de l'industrie, etc.
Et donner la possibilité, pour ceux qui ont du temps à passer, d'amorcer la construction des réseaux financiers afin de les mettre à nu, les rendre publiques, c'est-à-dire les détruire.
Rien de tel pour l'instant...