Snowden indique dans ses interviews, depuis plusieurs années, qu'il a foiré. Que ses espoirs que la collecte massive de données privées, notamment, serait portée sur l'espace public. Et ce n'est pas le cas. Il a cru, en particulier, que le fait qu'il soit coincé par les autorités n'avait aucune importance car telle une hydre, des centaines de sites internet allaient prendre le relai de son combat. Et force est de constater que rien de tel ne s'est produit.
Au contraire, depuis les révélations Snowden, l'exploitation éhontée des données personnelles a des fins commerciales, d'espionnage, discriminatoires, etc. n'a jamais été ralentie. Si c'était le souhait de l'union européenne par exemple, elle proclamerait l'interdiction pure et simple de Facebook, ce qui est possible techniquement car il n'y a qu'un domaine DNS à supprimer.

Tim-berners Lee, co-inventeur de la librarie WWW qui implémentait le lien hypertexte, inventé par d'autres de toute façon, mais à la rigueur on peut le lui accorder puisqu'on accorde bien à Steve Jobs l'invention des écrans tactiles alors que c'est totalement faux. Tim-berners Lee, se réveille maintenant, en 2018, pour dénoncer l'outrage que constiturait cette exploitation des données personnelles. Et propose une utopie, une plateforme de stockage des données qui permettrait selon lui à l'utilisateur de se réapproprier les données. Outre le fait que son article ne va pas en sens (il parle en effet d'applications qui se parlent sans avoir été conçues spécifiquement pour et non de données personnelles), il n'est que le dernier libertaire à réclamer finalement toujours plus de partage en ligne, consenti ou non.

Alors que la solution est pourtant simple. Il faut MOINS partager en ligne. Il faut plus COUPER sa connection internet. Récupérer ainsi un temps de vie offline, durant lequel aucune corporation ne viendra exploiter vos faits et gestes.

Cet internet ouvert sert les intérêts, par construction même, des méga corporations qui se sont donné les moyens de le faire. Wall street a investi de manière majeure pour que cela soit le cas, c'est quand même un signe qui ne trompe pas ! Je rappelle que la légitimation originelle de Facebook est l'investissement de Microsoft, ça je ne l'oublierai jamais, alors que nous pourrions toujours avoir, en 2018, si facebook n'avait pas eu cette envolée ensuite, une myriade de PETITS réseaux sociaux à travers la planète, y compris des français, donc beaucoup plus inoffensifs.

Les tentatives de protection des données, par le cryptage et par les lois de type RGPD, sont un échec, premièrement parce que le texte de loi peut être contourné en affichant un message à l'utilisateur qui ne sera pas lu, et par ailleurs le cryptage ne peut fonctionner que si l'ENVOYEUR et le DESTINATAIRE se sont mis d'accord, ce qui n'est jamais le cas, en tout cas jamais le cas à une échelle plus grande que quelques personnes.

L'internet ayant été conçu pour être ouvert, il ne faut pas s'étonner qu'il soit si difficile de se la réapproprier. C'est quasi impossible, c'est un des problèmes de l'open source d'ailleurs.

Dans ces conditions, pourquoi ne pas justement ne pas consacrer plus de temps en OFFLINE, plus de temps non connecté ? A bon entendeur...