Un rapport annuel de Google montre de manière éclatante que les gouvernements imposent de plus en plus fréquemment la censure politique de blogs et de vidéos.
Si on part du point de vue que l'internet ne doit être qu'un lieu commercial, alors c'est logique et il n'y a rien à dire.
Mais l'internet nous est vendu, en permanence, comme un lieu d'expression.
Et je ne peux pas croire que cette liberté d'expression ne soit bonne que si elle va dans le sens du pouvoir.
Car à ce titre, les nazis, que l'on dénigre tant par tous les moyens, n'avaient aucun problème avec la liberté d'expression du moment qu'elle était en leur faveur.
La liberté d'expression, c'est pourtant d'accepter une expression de désaccord.
Faire censurer, par voie judiciaire, ou pire encore par entente silencieuse avec un fournisseur d'accès à internet, la liberté d'expression de ceux avec qui vous n'êtes pas d'accord, ce n'est rien de moins que détester la démocratie.
Il faudra expliquer, dans ce sens, comment on peut expliquer les printemps arabes, qui ont démarré avec quelques immolations mais surtout des flux de messages sur Twitter.
Si les autorités peuvent censurer ces messages, y compris en amont d'ailleurs, comment expliquer alors les printemps arabes autrement que par une manipulation du pouvoir ? Comment expliquer que les printemps arabes sont autre chose qu'une variante des révolutions colorées financées par le milliardaire George Soros pour déstabiliser des régimes élus partout dans le monde ?