Lorsque les étiquettes intelligentes, dites RFID (radio frequency identifier), ont fait leur apparition il y a quinze ans, les plus fins analystes ont immédiatement vu les dérives qu'elles permettraient, comme le fait de pister des personnes sans leur consentement via des puces sans contact.
S'en est suivi des centaines puis des milliers d'articles publiés sur internet, peu dans les revues grand public sauf lorsqu'il s'agissait de parler d'étiquettes qui remplaceraient à terme les codes barres dans les grandes surfaces, autrement dit présenté comme totalement déconnecté de la problématique de la vie privée.
Et c'est peu dire que tout ce qui de près ou de loin porte le nom de RFID est mal vu par une quantité croissante de personnes, d'abord les moins de 25 ans, puis ceux plus agés qui ont pu être informés par les plus jeunes, les plus curieux.
Les cabinets de communication ont fini par trouver la parade, en changeant le nom commercial de la technologie.
Désormais le nom de ce truc diabolique sera NFC et Bluetooth low energy. Et ce sont respectivement ces deux puces qui sont embarquées désormais systématiquement dans les smartphones et autres tablettes. Elle est bien faite la vie n'est-ce pas ?
Autrement dit, sauf à ce que ces puces puissent être désactivées, vous avez dans ces appareils un moyen qui donne à autrui, sans votre consentement, la possibilité de vous pister physiquement er sur internet.
On n'arrête pas le progrès.
Et bien sûr ceci est largement passé sous silence. A peine dit-on plus que ces puces vont faciliter le paiement avec des appareils portables, en omettant de dire que ce paiement sans contact n'est qu'une utilisation de ces puces, et que toute autre utilisation se fera sans contact physique, c'est-à-dire quasiment à coup sûr sans consentement.
Et ça, c'est ce que nous vendent Apple, Google, Samsung, Microsoft et compagnie.
Maintenant que vous savez, c'est vous qui voyez. Mais si vous achetez cet appareil, ne venez pas vous plaindre ensuite.