C'est tout de même embêtant que le gouvernement français en fasse tant, en terme de communication, en formulant tant d'espoir sur la "révolution" de l'intelligence artificielle, alors qu'aucun scientifique n'utilise cette expression car elle ne veut rien dire.
Des détails supplémentaires?
Il n'y a pas d'intelligence artificielle car les ordinateurs, aujourd'hui capables d'être miniaturisés et connectés à internet, n'ont aucune intelligence. Tout ce qu'ils ont ce sont des règles programmées. Et ces règles sont extrèmement rustiques, primitives et sont particulièrement facile à identifier car précisément elles sont incapables de produire quoi que ce soit qui ne soit programmé à travers ces règles.
La seconde chose, c'est qu'un terme plus concret comme l'apprentissage par machine, supervisé ou non, est une chose qui se fait depuis 40 ans au moins, et qui se fait en effet de plus en plus vu qu'on ne sait pas quoi faire de la capacité de calcul toujours grandissante des ordinateurs.
La troisième chose, c'est que le plan d'investissement à hauteur de 1.5 milliard de la part du gouvernement français, doit représenter pas plus d'une semaine d'investissement de la silicon valley dans ce type d'entreprise. Normalement c'est 1.5 trilliard qu'il faudrait engager là dedans, si le but est de développer des technologies qui permettront de créer des emplois, en tout cas de compenser la fonte de l'emploi actuel en France.
Je crains que l'annonce très suspecte de multinationales comme Microsoft et Google de créer des centres de R et D en France ne soit qu'un moyen de détourner la vraie finalité du virage annoncé de ce qui se cache derrière cette expression intelligence artificielle qui ne veut rien dire. Je pense qu'il s'agit de l'ouverture, bien que non consentie, des données personnelles pour exploitation commerciale, en particulier les données de santé. Ce qui est pourtant un interdit à juste titre (les compagnies d'assurance ne signeront pas le contrat d'assurance d'une personne malade, par exemple). C'est une manne incroyable à exploiter pour quelques acteurs, aux dépends de l'intérêt général.
Et, en réalité, tout ceci n'est qu'une matérialisation de la commercialisation du vivant, qui s'accompagne comme on peut le constater d'une interdiction de la liberté d'expression, objet d'une répression à mon avis sans comparaison dans l'histoire.