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20 ans de Google : le Page Rank était-il démocratique ?


Rappelez-vous, au milieu des années 90, on voit poindre un moteur de recherche, dans un internet qui existe à peine, qui permettait de trouver plus facilement ce que l'on cherchait.

En fait je crois qu'il y a deux choses non dites dans cette histoire.

La première c'est que contrairement à des dictionnaires de site comme Yahoo!, Google a eu d'emblée ou presque la main sur les noms de domaines enregistrés et a ainsi pu permettre de trouver les sites internet rapidement et sans effort, je veux dire par là sans avoir à se soucier s'il y avait ou non des tirets ou d'autres caractères de séparation, des sous-noms de domaine, etc.

Ca a été une force dont on fait rarement la publicité, et pourtant.

La deuxième, dont tout le monde qui s'intéresse ne serait-ce qu'un tout petit peu à la tech, sait parfaitement, c'est que l'algorithme mis en oeuvre pour indexer était basé sur un Page Rank, qui fondamentalement cherche à compter le nombre de pages web qui pointent vers une page web en cours d'indexation, comme mesure de réputation. Plus la page est réputée, meilleur classé sera la page dans les résultats de recherche.

Sauf que, la popularité n'est qu'une mesure. Et elle pose problème, car elle n'est pas impartiale. La popularité ne veut pas dire vérité. En fait on tombe directement là sur le sujet de la fake news, qui n'est qu'un label pour parler du fait que certains individus ou associations veulent pouvoir faire enlever du contenu indexé par Google et autres moteurs de recherche, avec Google en premier car c'est le numéro un notamment en Europe.

Cette popularité ne produit pas un résultat impartial car il se peut, quel que soit le sujet, qu'une quantité arbitraire d'abrutis relaient une page web qui dit des aneries, aussi grossières ou subtiles soient-elles, et ce n'est pas une raison pour populariser cette page web davantage encore en la mettant numéro un des résultats de recherche.

Surtout si, en contrepartie, une page web qui parlerait du sujet un peu différemment, resterait sans popularité, et pour ainsi dire serait invisible ou presque dans les résultats de recherche : on sait aujourd'hui que peu de gens vont au delà de la troisième page de résultats, et que même au moins la moitié des gens ne vont pas au delà de la première.

Autrement dit, si une pensée un tout petit peu iconoclaste vous vaut de ne pas être relayé béâtement, vous serez punis par Google, et c'est bien eux qui sont en cause car ils ont fait le choix de mettre en oeuvre Page Rank. Google appelle même ça un secret industriel, même si on sait par ailleurs que Google, à la demande d'individus ou d'associations militantes, ignorera ce que produit Page Rank au prodit d'une indexation, ou plus exactement, d'une désindexation manuelle.

Dès lors on comprend que Don't be evil n'est qu'une farce. Que la communication qui vise à faire croire que Google cherche à indexer le plus d'informations possible, est aussi une farce.

En réalité, Page Rank est un algorithme de sélection arbitraire qui a de gros biais, aussi bien pour placer un produit à acheter que pour évoquer un sujet politique.

Posted on 10-September-2018 13:42 | Category: anti-Google | comment[0] | trackback[0]

 

 

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