Poutine veut un cloud russe et pour cela il fait voter une loi qui oblige à ce que les données personnelles des utilisateurs soient stockées sur des serveurs installés sur le sol russe.

Très bien, en théorie. Car sans le dire c'est la première étape de l'aller sans retour vers le cloud qui est en marche. Et les multinationales applaudissent des deux mains, même si cela prendra quelques années de plus pour qu'elles mettent la main sur ces données personnelles.

Le monde libéral est ainsi fait. Vous mettez le doigt dans l'engrenage et c'est tout le bras qui y va.

De toute évidence, la résistance contre cette commercialisation des données personnelles consiste à précisément ne pas héberger les dites données sur des serveurs pour commencer. Et même d'être moins sur internet que 24h/24. N'être sur internet que lorsqu'il n'y a pas moyen de faire autrement. Une philosophie toute autre qui sera décriée par nos amis commentateurs et libéraux de l'hermitisme, voire du repli sur soi et de l'égoisme. Mais en réalité il n'y a pas de raison, dans un monde où les données personnelles sont à la fois exploitées commercialement, peuvent vous revenir en boomerang, y compris à travers cette paranoia sécuritaire dans laquelle nous vivons, pas de raison donc d'obtempérer à ce à quoi on nous pousse. Et dont les appareils mobiles sont de parfaits supports d'ailleurs.

Etre citoyen c'est aussi ne pas tomber dans tous les pièges qu'on nous tend, particulièrement lorsque ceux que nous avons élu pour nous représenter à l'assemblée nationale n'ont que faire de ces détails et n'ont plus le pouvoir pour exercer un principe de protection a priori, vendus qu'ils sont aux multinationales.

Microsoft commence à étranger ses clients pour leur faire payer ses propres turptitudes. Ainsi,

- la fin annoncée dans les 6 prochains mois du support mainstream de Windows 7 et de Windows server 2008, massivement utilisés en entreprise. Ces deux produits sont sortis en 2008, mais dans un contexte de faible évolution, c'est-à-dire qu'en l'espace de 6 ans il ne se sera rien produit qui justifie de changer de système d'exploitation. Il s'agit d'un cas explicite d'obsolescence programée. Soyons clair, s'il s'agissait d'un contexte à évolution rapide comme le monde des tablettes ou des smartphones, 6 ans releverait de la préhistoire pour ainsi dire. Mais on parle de Windows, cette obsolescence programmée est donc fabriquée pour forcer la vente.

- Office 2013 en version abonnement verra l'augmentation prochaine de 15% du prix de l'abonnement, y compris pour ceux qui sont déjà abonnés. On voit bien l'astuce là aussi, avec l'augmentation arbitraire, et sans justification du prix de l'abonnement. Car avec le prix actuel, Microsoft perçoit une rente mensuelle pour chaque abonné ce qui lui paye sa recherche et développement. Si l'on peut dire d'ailleurs, car Microsoft depuis deux ans au moins ne fait plus de recherche et développement concernant Office, elle se contente d'assurer sa survie dans un monde mobile en travaillant sur des versions non Windows de Office, un comble pour ceux qui utilisent Windows et qui payent leur abonnement !

Il faudra du temps pour abattre l'animal mais dans le contexte économique mondial actuel, je vois difficilement comment un nombre grandissant d'entreprises ne feraient pas l'impasse sur Windows et Office à l'avenir. Et c'en sera terminé d'une entreprise qui se fout du monde depuis le courant des années 90.