Après avoir acheté Nokia avec de la monnaie de singe l'été dernier, Microsoft a en effet utilisé du cash qu'il conservait dans ses coffres européens alors qu'on sait qu'il ne déclare qu'une infime partie de son chiffre d'affaires aux états pour ne payer aucun impôt (Microsoft accepte uniquement de payer les salaires de ses agents, pas d'impôt ni tva), Microsoft annonce qu'ils vont se séparer, dans un premier temps, de la moitié de l'effectif de Nokia, qui comprend à la fois des ingénieurs et des ouvriers en usine.

On pourra tourner la chose comme l'on veut, mais Microsoft détruit un élément de plus-value qui existait en Europe. On est là dans la même stratégie du démentellement de BNP Paribas par un juge américain au nom d'obscures et peu acceptables violations d'embargo (quand on a la monnaie de réserve mondiale, on peut difficilement reprocher à une banque de l'utiliser, et c'est pourtant le seul fait à l'origine de l'amende record contre BNP Paribas, du démantellement de son équipe dirigeante ainsi que de son interdiction temporaire d'exercer certaines activités).

Il n'y a pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.

Microsoft ne comprend pas qu'il ne fait pas partie du futur de l'informatique.

C'est pourtant simple. Les utilisateurs dans le passé ont utilisé Windows parce qu'ils n'avaient pas le choix : il était impossible d'acheter un ordinateur sans Windows préinstallé. Mais les utilisateurs ont compris que ce système d'exploitation ne vaut rien, la meilleure preuve est que Microsoft fournit des patchs anti-crevaison tous les mois depuis dix ans, et qu'on n'en voit pas la fin.

Donc les utilisateurs, s'ils ont le choix, feront automatiquement le choix de ne pas acheter tout ce qui de près ou de loin porte la marque Windows ou Microsoft.

Microsoft n'a d'ailleurs rien changé depuis vingt ans : deux exemples qui en disent long : 1) Windows ne peut pas fonctionner sans un ventilateur dans l'ordinateur tellement le système est mal conçu, avec toutes les conséquences que cela implique 2) Windows ne sait toujours pas gérer correctement la mise en veille de l'ordinateur.

Les utilisateurs/consommateurs ont le choix de prendre autre chose désormais. Les puces ARM et Linux ou iOS sont manifestement deux choix qui partent d'une conception informatique qui ne date des années 80, et il se trouve que les utilisateurs constatent immédiatement la différence avec Windows. Et les relais médiatiques ne peuvent que s'incliner. Il faudrait vraiment que Microsoft achète tous les espaces publicitaires de tous les intermédiaires médiatiques pour les empêcher de dire la vérité crue à ce sujet : à savoir que si vous voulez un appareil à peu près fiable et qui ne vous emmerde pas sans arrêt, il peut être judicieux d'éviter tout ce qui de près ou de loin s'appelle Windows ou Microsoft.

Cela s'applique bien entendu aux entreprises. Microsoft là aussi va se faire avoir car cela fait des décennies qu'ils traient la vache en facturant des prix exhorbitants pour les licences des logiciels, et cela n'est plus tenable. Les entreprises ont aujourd'hui soit la possibilité d'aller voir ailleurs, soit la possibilité d'utiliser cette alternative pour faire baisser les prix et donc rendre Microsoft moins rentable.

Il ne faut enfin pas négliger l'intérêt pour l'empire américain d'avoir des entreprises comme Microsoft à son service pour infiltrer et soumettre les entreprises partout dans le monde. Là aussi, la morale suggère d'éviter tout ce qui de près ou de loin s'appelle Microsoft ou Windows.

Quant au cloud de Microsoft, toute entreprise qui se lance là-dedans mérite de déposer le bilan. Il n'y a jamais de bonne raison pour transférer ses documents sur les serveurs d'une entreprise qui lira ces documents et qui se retournera contre vous.