Je ne me suis pas encore prononcé sur ce qu'est devenu l'affaire Apple, depuis que le gouvernement américain a décidé que Apple devait aider à casser la protection de ses appareils.

Outre le fait qu'il ne s'agit que de software, et que par définition les time bombs et autres compteurs peuvent être court-circuités, précisément parce que ce n'est que du software, j'ai vraiment du mal à ne pas sourire quand je vois Apple prétendre batailler dans l'intérêt du citoyen.

En particulier quand cette même entreprise pratique à l'échelle mondiale le prix de transfert, une technique pour ne payer d'impôt, alors que précisément cet impôt serait bien utile aux états dans la crise des dettes actuelle.

D'abord Apple oeuvre dans l'intérêt du consommateur et non du citoyen. Et encore. Ils le font parce qu'ils pensent que dans les années qui viennent leurs profits sera bâti à partir de l'achat par ces consommateurs de leurs produits. Il s'agit donc d'un conflit d'intérêt manifeste, d'une hypocrisie.

Apple ne me convainc pas.

Mais, pire, on apprend la même semaine que Apple fait partie de ces entreprises qui se sont réunies près de Genève pour le compte de l'American Entreprise Institute, le think tank conservateur à l'origine de la guerre au moyen orient. Réunion, dont les propos n'ont pas été publiés par des journalistes, et pourtant au cours duquel ce think tank a cherché à obtenir de ces entreprises l'aide pour faire en sorte que Donald Trump ne puisse pas être élu prochain président américain. Elle est belle la démocratie américaine !

Apple, Google, Facebook, Microsoft font partie des invités.

Le citoyen que je suis, pourtant pas américain et loin de l'être, est révolté par le fait que ces entreprises n'aient pas refusé de participer à ce putsch anti-démocratique, en le dénonçant haut et fort.

Ces entreprises sont les collabos d'aujourd'hui.