La débandade Windows continue. Cette fois cela concerne les anti-virus. Ironiquement, s'il y a un secteur du software qui peut le moins revendiquer quelque chose, c'est bien les anti-virus car ces logiciels prospèrent sur la bétise des développeurs de Windows (qui véhiculent un mythe de types super intelligents alors qu'ils sont plutôt des super ignorants), et donc du point de vue utilisateur plus vite nous serons débarrassés des anti-virus, mieux ce sera car cela voudra dire que le système d'exploitation est désormais suffisamment patché pour résister à la plupart des attaques les plus simples.
Mais je dois dire que, apprendre par le menu détail, le comportement de Microsoft et de son anti-virus maison Defender face aux anti-virus du marché, laisse quand même un peu dubitatif quant à l'honnêteté intellectuelle de Microsoft. En effet, comme le dispositif d'upgrade forcé de Windows 10 qui, tant qu'il était actif, passait son temps à tromper l'utilisateur et à contourner les moyens de l'en empêcher, il semblerait que Defender soit activé et réactivé pour toute sorte de raison y compris arbitraire, le tout via la désactivation et la désinstallation d'un ou plusieurs anti-virus préalablement installés en mettant l'utilisateur devant le fait accompli.
On se demande, c'est vrai, à quoi cela sert d'avoir un système ouvert tel que Windows WIN32 si Windows empêche l'utilisation de logiciels tiers en les remplaçant ou en les désinstallant. Sur ces aspects là, je peux en témoigner car le smart screeen de Windows crée des avertissements à chaque fois que mes clients tentent d'utiliser mes logiciels, ce qui est lamentable car je dois être pris en défaut pour que Windows adopte un tel comportement. Le comportement par défaut de Windows vis-à-vis des tiers, depuis Windows 8, est immoral. Ou alors on peut simplement affirmer que depuis Windows 8, Windows n'est plus un système ouvert. Et ceci c'est la fin de l'écosystème Windows.
Evidemment, concernant les anti-virus, j'ai aussi mon mot à dire car cette année, pas moins de deux anti-virus se sont mis, sans raison, à produire des false flags sur deux de mes produits, ce qui a conduit à une perte de business que je ne peux pas estimer mais qui est indéfendable. Et le tout a été fait sans que jamais aucun de ces deux anti-virus n'ait pris la peine de me contacter pour m'avertir qu'ils allaient décréter que mes logiciels étaient problématiques. Il a fallu que j'intervienne, quelque temps après qu'un client ait eu la gentillesse de me prévenir des blocages et avertissements qui se produisaient, pour contacter ces éditeurs et passer par leurs fourches caudines pour white flagger mes logiciels et retourner à la normale. Le tout, on l'aura compris, sans excuses et avec la perspective que cette amère expérience se reproduise à tout moment et de manière arbitraire. Difficile pour moi de défendre les éditeurs de logiciels anti-virus dans ces conditions.